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Jean MOULIN(1899-1943)

Jean Moulin (né à Béziers dans le Languedoc-Roussillon le 20 juin 1899 et mort dans un train aux environs de Metz le 8 juillet 1943) fut un résistant français qui dirigea le Conseil national de la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale.
Souvent considéré comme un des principaux héros de la Résistance, il est inhumé au Panthéon des grands hommes de la République française.

Un discours solennel et émouvant fut prononcé lors de la grande cérémonie officielle où le ministre de la Culture, grand homme de lettres, intellectuel et philosophe de la République française, héros de la Résistance et compagnon de Résistance de Jean Moulin, André Malraux fait entrer Jean Moulin au Panthéon des grands Hommes de la République française. Il fait de lui à cette occasion « le symbole » de l’héroïsme français, de toute la Résistance à lui seul en l’associant à tous les Résistants français, héros de l’ombre, connus et inconnus, qui ont permis de libérer la France au prix de leur souffrance, de leur vie, et de leur idéologie de Liberté. Ce discours composé et dit par André Malraux fait partie des plus grands discours de la République française et de l’Humanisme :
« Comme Leclerc entra aux Invalides, avec son cortège d’exaltation dans le soleil d’Afrique et les combats d’Alsace, entre ici, Jean Moulin, avec ton terrible cortège. Avec ceux qui sont morts dans les caves sans avoir parlé, comme toi ; et même, ce qui est peut-être plus atroce, en ayant parlé ; avec tous les rayés et tous les tondus des camps de concentration, avec le dernier corps trébuchant des affreuses files de Nuit et Brouillard, enfin tombé sous les crosses ; avec les huit mille Françaises qui ne sont pas revenues des bagnes, avec la dernière femme morte à Ravensbrück pour avoir donné asile à l’un des nôtres. Entre, avec le peuple né de l’ombre et disparu avec elle - nos frères dans l’ordre de la Nuit… »
« C’est la marche funèbre des cendres que voici. À côté de celles de Carnot avec les soldats de l’an II, de celles de Victor Hugo avec les Misérables, de celles de Jaurès veillées par la Justice, qu’elles reposent avec leur long cortège d’ombres défigurées. Aujourd’hui, jeunesse, puisses-tu penser à cet homme comme tu aurais approché tes mains de sa pauvre face informe du dernier jour, de ses lèvres qui n’avaient pas parlé ; ce jour-là, elle était le visage de la France... »