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MARCHE DES ROIS

La Belle Hélène Opéra-bouffe de Jacques OFFENBACH

MARCHE DES ROIS

Couplets des rois, (acte I, scène 9 (n°7))

Extrait de : La Belle Hélène (1864)

Opéra-bouffe (Opérette) en trois actes
de
Jacques OFFENBACH (1819-1880)

Sur un livret d’Henri Meilhac et Ludovic Halévy

Le compositeur : Jacques OFFENBACH, violoncelliste, chef d’orchestre et compositeur allemand naturalisé français. Il est né à Cologne en 1819 et mort à Paris en 1880. Son surnom : Le Petit Mozart des Champs-Élysées

L’intrigue : il s’agit d’une adaptation sur un mode comique du récit mythologique de l’enlèvement d’Hélène par Pâris et des événements à l’origine de la guerre de Troie (le jugement de Pâris).
Le compositeur et ses librettistes parodient les grands opéras de la période romantique (Meyerbeer) qui traitent habituellement de manière sérieuse des héros et des récits de l’Antiquité. Les héros d’Homère sont ainsi présentés de manière caricaturale. À travers eux, c’est aussi l’occasion pour les auteurs de faire une satire des mœurs (manière de vivre) de la société française du Second Empire.
Avant la Belle Hélène, Offenbach avait procédé de la même manière en désacralisant le mythe d’Orphée dans Orphée aux enfers (1858), un autre opéra-bouffe.

Voici les rois de la Grèce !
Il faut que chacun s’empresse
De les nommer par leur nom...
Ménélas, homme tranquille
Avec le bouillant Achille
Et le grand Agamemnon.

(Les deux Ajax)
Ces rois remplis de vaillance,
C’est les deux Ajax...

(Ajax deuxième)
Étalant avec jactance
Leur double thorax...

(Ajax premier)
Parmi le fracas immense
Des cuivres de Sax.

(Les deux Ajax)
Ces rois remplis de vaillance,
C’est les deux Ajax !

(Chœur)
Ces rois remplis de vaillance,
C’est les deux Ajax !

(Achille, entrant)
Je suis le bouillant Achille,
Le grand Myrmidon,
Combattant un contre mille,
Grâce à mon plongeon.
J’aurais l’esprit bien tranquille,
N’était mon talon...
Je suis le bouillant Achille,
Le grand Myrmidon !

(Chœur)
Voici le bouillant Achille,
Le grand Myrmidon !

(Ménélas, entrant)
Je suis le mari de la reine,
Le roi Ménélas !
Je crains bien qu’un jour Hélène,
Je le dis tout bas,
Ne me fasse de la peine...
N’anticipons pas !...
Je suis le mari de la reine,
Le roi Ménélas !

(Chœur)
C’est le mari de la reine,
Le roi Ménélas !

(Agamemnon, entrant)
Le roi barbu qui s’avance,
C’est Agamemnon ! Et ce nom seul me dispense
D’en dire plus long : J’en ai dit assez, je pense,
En disant mon nom... Le roi barbu qui s’avance,
C’est Agamemnon !

(Chœur)
Le roi barbu qui s’avance,
C’est Agamemnon !